« Nous ne venons pas coloniser, mais secourir, soigner et bâtir »
Dans les entrailles du Hippocrates, à Hyades Sector QI-R b5-5, l’agitation est palpable. Sauveteurs, logisticiens, spécialistes médicaux : tous s’affairent vérifier, scanner aux rayons X et à boucler les derniers chargements. Ce 6 mai 3311 le vaisseau-hôpital s’élancera vers la Frontière Sanguine, marquant un tournant historique dans l’établissement de Medicorp au-delà de ses zones d’action traditionnelles.

À bord, nous retrouvons Talia Röntgen, future administratrice de la région Frontière Sanguine et du système Medicorp à 2MASS J05364928+0958199.


Le Kalaktic : Docteure Röntgen, vous êtes à quelques heures du départ. Quel est votre état d’esprit ?

Talia Röntgen :
À vrai dire ? De la fierté. Et une profonde humilité.
Après l’aventure Colonia, Nova Lux Galactica n’est pas seulement un autre projet, c’est le début d’une nouvelle ère pour Medicorp, et pour toute cette région du vide galactique que certains appellent encore « Frontière » comme s’il s’agissait d’un no man’s land. Nous allons prouver que la recherche et le sauvetage n’ont pas de frontières.


Le Kalaktic : Pouvez-vous nous rappeler les grands objectifs de la mission ?

Talia Röntgen :
Ils sont simples à formuler, mais complexes à mettre en œuvre. Nous voulons établir une présence de recherche et sauvetage complète, autonome et durable aux côtés du DSN (Deep Space Network ndlr.).
Cela inclut :

  • Une station Coriolis, comme point d’entrée dans le système, base de secours et de stabilisation.
  • Une ou deux structures orbitales médicales, capables de produire médicaments, outils, et robots Laennec.
  • Et surtout, un centre de recherche au sol, accompagné sans doute d’une ferme orbitale. Car notre missions sur place c’est aussi anticiper les famines et les ruptures de chaîne logistique.

Le Kalaktic : Mais pour l’heure, vous êtes encore à quai. Qu’est-ce qui manque ?

Talia Röntgen :
Du temps. Des mains. Et des ressources.
Nous avons besoin de cargaisons critiques comprenant les matériaux de construction, bref tout ce qui peut nous permettre de lancer ces opérations de construction dès notre arrivée.
Chaque cargaison livrée sur l’Hippocrates et plus tard sur place ces prochains jours fera une différence immense. Et je parle ici aux pilotes indépendants, aux commandants de flottes, aux spécialistes : nous avons besoin de vous.


Le Kalaktic : Vous parlez souvent de « soigner autrement ». Qu’entendez-vous par là ?

Talia Röntgen :
Eh bien, disons que jusqu’ici, “secourir autrement”, chez Medicorp, ça voulait souvent dire récupérer une nacelle gelée avec un défibrillateur bricolé et un scanner tenu avec du scotch spatial. Et honnêtement ? Ça marchait… à peu près.
Mais là, on passe à l’étape suivante : on veut arrêter d’éteindre des incendies et commencer à construire la caserne.

Alors oui, on va continuer à sauver des capsules congelées dans le vide, mais on va aussi créer les infrastructures partout pour que les gens n’aient plus à givrer dans des nacelles puisque nous arriverons plus vite !
C’est ça, “secourir autrement” : penser recherche et sauvetage en amont et plus proche des pilotes. Et peut-être, pour une fois, injecter plus de proximité et d’innovation que d’adrénaline !

 


Le Kalaktic : Un dernier mot, Madame Röntgen ?

Talia Röntgen :
Le MHS Hippocrates est prêt. Les moteurs sont chauds.
Mais nous ne partirons pas seuls. Cette mission n’est pas « celle de Medicorp ». C’est celle de tous ceux qui croient qu’un futur est possible, même ici, dans les secteurs reculés.
Si vous lisez ceci, vous pouvez aider. Et si vous aidez, vous ferez partie de quelque chose de grand.

Les détails de l’organisation seront communiqués sur les serveurs DSN et Medicorp
Portrait de Talia Röntgen créé par photomontage et IA